FRAT-LOURDES - 17-22 AVRIL 2018
VENDREDI 20 AVRIL
Au début de la veillée, nous avons entendu le psaume 23 (22). Maintenant, je vais le prier avec Jésus, le méditer pour que, à votre tour, vous puissiez le goûter, le méditer durant l’adoration.
Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien.
Sur des près d’herbe fraîche, il me fait reposer
Dans la prière, ce soir, nous pouvons vivre un passage : souvent, nous parlons du Seigneur à la 3ème personne du singulier comme à quelqu’un de lointain. Ce soir, dans le silence de notre cœur, pendant l’adoration, avec les paroles du psaume nous pouvons nous adresser à Jésus, personnellement, à la 2ème personne du singulier, comme à quelqu’un de proche. Cette belle prière de louange juive, Jésus l’a priée.
Seigneur, tu es mon berger.
Jésus, tu es mon berger. Avec toi, je ne manque de rien.
Tu prends soin de moi, quand je suis seul, dans la difficulté.
Je sais que tu es à côté de moi, tu me soutiens.
Alors, monte en mon cœur la paix.
En toi, je trouve mon repos, comme allongé sur des près d’herbe fraîche.
Mène-moi aux sources du salut.
En silence, je peux répéter :
Seigneur, tu es mon berger. Jésus tu es mon berger.
Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre.
Il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.
Le berger, dans les vertes prairies ou sur les montagnes, veille à ce que les brebis ne s’égarent pas et il les conduit sur le bon sentier, le bon chemin. Il les mène vers les sources, les rivières, les fontaines pour qu’elles puissent boire, se désaltérer. Ainsi, s’il fait chaud, si elles sont fragilisées, elles peuvent reprendre des forces.
Seigneur, tu es ce bon berger qui nous mène vers le bon chemin,
lorsque nous ne savons plus où nous en sommes,
lorsque nous nous égarons sur des pentes attirantes qui nous conduisent vers des chemins sans issue.
Avec toi, je ne peux trébucher car je suis dans ta main.
Jésus, quand nous sommes découragés
dans nos études, dans les difficultés en famille,
tu nous mènes comme ici, à Lourdes, au Frat, vers des eaux tranquilles
que sont ta Parole, ton Corps qui est l’Eucharistie, la fraternité.
Alors, tu nous fais revivre.
Tu ouvres pour nous un avenir alors que les portes semblaient se fermer.
Si je traverse les ravins de la mort,
Je ne crains aucun mal.
Car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.
Jésus, tu sais bien que j’ai traversé des épreuves, des ravins de la mort comme le départ de mon grand-père, de ma grand-mère ; je me suis senti abandonné.
J’ai été en révolte mais, petit à petit, j’ai pu traverser cette épreuve car tu étais avec moi, tu es avec moi. Cette parole, tu l’as répétée à chaque fois que tu as appelé : Abraham, Moise, Jérémie, ou l’un des prophètes. Tu rends vivants les morts. Cette parole tu l’as dite à tes apôtres avant de les quitter : Je suis tous les jours avec vous. Que ma joie soit en vous !
Dans le silence, accueillons Jésus nous répéter notre nom et nous dire : ‘’Je suis avec toi’’ et, dans la foi, chacun peut dire : ‘’Je crois que tu es avec moi’’. Ainsi, je suis sûr d’être sur le juste chemin car toi, Jésus, tu es le chemin qui mène au Père, qui mène à la vie, à la vérité.
Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis
Tu répands le parfum sur ma tête,
Ma coupe est débordante.
Chaque dimanche, le Jour du Seigneur, jour de fête et de joie, comme ici au Frat, le Seigneur vous prépare, à vous tous les jeunes, sa table : la table de sa Parole et de son Corps. Car l’ennemi de votre foi, c’est que vous demeuriez seuls dans votre foi. La foi ne se vit pas seul, mais avec d’autres, en peuple, en Eglise. Point de foi sans la fraternité.
Tu nous fais cette invitation, Seigneur, mais parfois, nous préférons te laisser seul !
Jésus, le bon berger vous fait cette invitation :
Venez à moi, venez manger de mon pain
Et boire la coupe que j’ai préparée pour vous.
Pour que tu puisses avoir la force de suivre Jésus jusqu’au bout, l’Eglise te propose le parfum, l’onction de l’Esprit Saint sur ta tête, sur tout ton être, tout ton corps, le sacrement de la confirmation. Cette invitation est pour toi. Et, si tu as reçu ce don, il veut ce soir ‘’raviver en toi le don de l’Esprit’’. Jésus, bon berger, ravive en moi le don de l’Esprit, la joie de croire.
Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie.
J’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
Jésus, bon berger, tu veux notre bonheur, tu veux mon bonheur. Je croyais que, si je marchais avec toi, je ne serais plus libre. Mais quand je me détourne de toi, je perds ce bonheur et cette joie.
Dans ton pardon, par le sacrement, j’ai ressenti cette joie immense. Alors, tu me dis :
‘’Si tu veux garder cette joie, suis-moi !
Je veux faire alliance avec toi ; je veux créer une amitié avec toi.’’
Es-tu prêt à venir, à me suivre ? Jusqu’où veux-tu me suivre ?
Es-tu prêt à te donner aux autres ? à me donner ton cœur ?
Oui, je sais, Seigneur.
Tu es mon berger, tu es avec moi.
Avec toi, je ne crains rien.
Dans l’adoration, le dialogue entre Jésus et vous tous,
avec chacun et chacune de vous va se poursuivre.
Jésus va vous redire et vous murmurer :
Je suis là, avec toi, pour toi.
Ne crains pas. J’ai donné ma vie pour toi.
Et toi, tu pourras lui répondre :
Oui, je sais que tu es avec moi.
Tu es mon berger, tu me gardes.
Je n’ai plus peur de te suivre
De te mettre au cœur de ma vie.
+ Mgr Michel Santier
Evêque de Créteil